Des liens affectifs et professionnels m'attachent depuis des années au Japon.

La triple catastrophe que le pays a subi à present a disparu du radar des actualités en français.
On se propose de publier des traductions des derniers développements et aussi des articles de mes archives parus depuis ce maléfique 11 mars.

August 19, 2011

NHK Special - Japan's Nuclear Crisis

Part 1

In this special documentary, NHK interviewed more than 200 people including government and TEPCO officials, experts, and engineers.
While reluctant, they agreed to speak with NHK. Some of the rather candid comments confirm that TEPCO, nor the Japanese government where adequately prepared for a disaster of this magnitude. The Economy, Trade, and Industry Minister, Banri Kaieda even made a rather damning remark (around the 4m30s mark in clip 1-A) that he could not deny there was a myth of safety regarding the nuclear power plants and that probably somewhere in their minds, they always felt that measures against emergency situations were unnecessary because such situations would never occur.
This 1 hour video is split into 4 parts and hosted on Dailymotion (so you'll need to put up with the advertisements automatically displayed) since it is blocked on YouTube.


Part 2

This is the 2nd part of a nuclear crisis documentary by NHK, where the impact of radiation contamination is found to be growing.
4 months after the March 11th quake and tsunami, researchers and scientists now have a far clearer picture of the events surrounding the Dai-ichi nuclear power plant and the amounts of radioactivity released into the environment.  As noted in part 1, officials severely underestimated the crisis at the power plant and were essentially complicit in their failure to act in a more decisive and urgent manner.  Furthermore, the reported amounts and spread of radioactive fallout were also underestimated.
Scientists are now beginning to understand how radioactive contamination spread after they were released from the power plant and the picture is not proving to be pretty.  Further monitoring is uncovering radioactive hotspots throughout the Tokyo metropolitan area.  This special documentary looks further into the growing impact of radiation from the Dai-ichi nuclear power plant by starting out from the areas adjacent to the crippled power plant, then out to a 100km (62 miles) radius, and then areas beyond where some of these hotspots have been found.
This 50 minute video is split into 4 parts and hosted on Dailymotion (so you'll need to put up with the advertisements automatically displayed) since this video is blocked on YouTube.


Part 3

This is the 3rd part of the nuclear crisis coverage by NHK, where a panel discusses whether or not nuclear energy is really needed in Japan.

August 2, 2011

Témoignage du professeur Tatsuhiko Kodama devant la Chambre basse du Parlement japonais

Le professeur Tatsuhiko Kodama est le chef du Centre des radioisotopes de l'université de Tokyo, la plus prestigieuse du Japon.

Le 27 juillet il a comparu devant le Comité de protection sociale et du travail de la chambre basse du parlement japonais pour apporter son témoignage sur la réponse donnée par le gouvernement jusqu'au présent face à la catastrophe nucléaire et la contamination qui en a résultée.

Première partie



Deuxième partie


Le nouveau service de Google de traduction automatique de la bande son des vidéos donne des résultats plus que satisfaisants. La personne qui a mis les deux en ligne a choisi l'anglais comme langue par défaut pour les sous-titres, mais il est possible de les faire apparaître en toute autre langue, français compris.

Procéder comme suit :

1. Choisir de voir la vidéo sur YouTube en cliquant le bouton Watch on YouTube, ou bien suivre ces liens directs : Part 1, Part 2
2. Appuyer sur le bouton CC se trouvant à droite dans la barre sous la vidéo,
il ouvre le menu Captions Options
3. Activer Transcribe Audio
4. Dans le menu déroulant Transcribe Captions sélectionner French-français,
ou toute autre langue qui vous convient ;)
5. Terminer par OK


July 14, 2011

Documentaire "Nucléaire, questions centrales"

Le documentaire intitulé "Nucléaire, questions centrales" a été diffusé sur la chaîne LCP (La Chaîne Parlementaire - Sénat Public) le 13.07.2011

Pendant deux mois, des journalistes ont suivi la mission parlementaire sur la sécurité nucléaire et l'avenir de la filière nucléaire française.

Remarque : pour visionner sur Veoh l'intégralité de ses 30minutes l'installation du plugin gratuit VeohPlayer est nécessaire.

Lien

July 10, 2011

Elevated radiation levels widespread in eastern Japan

Elevated radiation levels widespread in eastern Japan

Du Césium radioactif au dessus de la limite trouvé dans de la viande de boeuf de Fukushima

source : agence de presse japonaise Jiji, en anglais, le 09.07.2011

Le gouvernement métropolitain de Tokyo a annoncé que 2 300 becquerels par kilogramme de césium radioactif, le quintuple de la limite légale, ont été détectés dans de la viande de boeufs élevés à  Minamisoma, préfecture de Fukushima.

Selon le ministère de la santé, c'était la première détection de matière radioactive dépassant la limite légale de 500 becquerels appliqué à la viande dans le sillage de la crise nucléaire à la centrale nucléaire Fukushima N°1 de Tokyo Electric Power Co.,  située dans la préfecture du Nord-Est du Japon.

Le gouvernement de la préfecture de Fukushima a exhorté la ville de Minamisoma de suspendre les expéditions de viande bovine.

La viande bovine en question provient d’une des 11 vaches expédiées dans un abattoir de l'arrondissement Minato [centre de Tokyo - La tour de Tokyo, Roppongi, Shiodome s'y trouvent] d’une ferme se trouvant de 20 à 30 kilomètres de la centrale nucléaire. La viande des 10 autres vaches est maintenant en cours d’analyses, a dit vendredi le gouvernement de la préfecture de Tokyo.

Toute la viande de [ces] vaches est conservée par le gouvernement de Tokyo et n'a pas été mise sur le marché.

Dans le journal Asahi, (en japonais) on peut lire en plus que suivant les instructions données par le Ministère de l'agriculture, des forets et de la pêche, l'abattoir municipal de Shibaura [arrondissement de Minato, Tokyo, entre la route nationale N°15 et le Rainbow Bridge] ne procède aucunement à la vérification de la radioactivité, que les bovins proviennent de la zone de rayon 20~30km de la centrale N°1 de Fukushima ou d'ailleurs.

Toutefois, il y a eu 5 cas où le Ministère de la santé, du travail et des affaires sociales leur a ordonné de contrôler le niveau de radioactivité, et dans ces cas le niveau de matières radioactives détectées était au dessous de la limite provisoire.

Mais la pièce d'information la plus troublante on la trouve dans le journal Yomiuri, en japonais, qui dit que d'après l'enquête de la préfecture de Fukushima, 2924 de vaches à viande ont été expédiées de la même zone depuis la fin d'avril.

A la fin avril, le Ministère de l'agriculture, des forets et de la pêche publiait ses directives qui allaient permettre l'expédition de vaches à viande tant que la préfecture de Fukushima  vérifiait la radiation sur la surface corporelle des vaches et prenait d'autres mesures (i.e., des questionnaires). En conséquence, les expéditions qui étaient suspendues après l'accident nucléaire de Fukushima ont repris.

July 6, 2011

Who's telling the truth on the Fukushima meltdown?

How first 24 hours shaped Japan's nuclear crisis

How first 24 hours shaped Japan's nuclear crisis

2700 becquerels par kg dans du thé cultivé à Tokyo, arrondissement d'Itabashi

source : journal Sankei du 30.06.2011, en japonais
東京・板橋産製茶が基準値超す 小学生が茶摘み体験で収穫

Du thé cultivé à Itabashi, Tokyo, dépasse la limite. Des écoliers ont récolté du thé lors des travaux pratiques (*1)

L'arrondissement d'Itabashi de Tokyo a annoncé le 30 juin que 2700 becquerels/kilogramme de césium radioactif ont été détectés dans le mélange final du thé cultivé et transformé en Itabashi, dépassant la limite nationale provisoire de sécurité qui est de 500 becquerels par kilogramme.

La plantation de thé n'est pas une opération commerciale, elle offre aux citadins  l'expérience de cueillir des feuilles de thé. L'assemblage final du thé était fait à partir de feuilles cueillies par des élèves des écoles élémentaires. Il n'y a pas d'autre exploitation qui produit et distribue du thé à Itabashi-ku.

En réponse, le gouvernement métropolitain de Tokyo a décidé de mesurer le niveau de matières radioactives dans 5 types de légumes produits dans les arrondissements d'Itabashi et Nerima. (*2)

Selon Itabashi-ku, 300 élèves de 3 écoles élémentaires publiques ont cueilli du thé primeur ("ichiban-cha") [premières, ou jeunes feuilles] le 9 mai, à partir du quel 20 kilogrammes de l'assemblage final de thé ont été produits le 15 juin. Avant de le distribuer aux élèves, Itabashi-ku a testé le thé pour des matières radioactives. De l'iode radioactif n'a pas été détecté, et le niveau de césium radioactif dans les feuilles de deuxième cueillette était au-dessous de la limite provisoire.

Itabashi-ku prévoit de se débarrasser de la totalité du thé sans le distribuer aux élèves, et dit: "il n'y a pas d'effets sur leur santé du fait qu'ils ont cueilli du thé."


(*1) Le titre n'indique pas quel est le genre de limite dépassée, ni si le thé ramassé par les enfants est celui dont il est question dans la première partie du titre, il faut lire l'article en entier.

(*2) les deux sont limitrophes, au Nord-Ouest de Tokyo.

Le website d'Itabashi indique le niveau de Ce-134 de 1300 et 160 becquerels/kg dans le premier et le deuxième thé respectivement, et celui du Ce-137 comme étant 1400 et 190 becquerels/kg, limite nationale provisoire 500 becquerels/kg.

Bricolage à la bande adhésive - 15 tonnes d'eau polluée s'échappent d'un réservoir

source : journal Yomiuri du 28.06.2011, en japonais

Un tuyau s'est détaché causant le déversement de 15 tonnes d'eau faiblement polluée

La compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) a annoncé le 28 juin que 15 tonnes d’eau polluée de faible concentration s’était répandue du réservoir temporaire souterrain situé dans le bâtiment des turbines de l’unité 6 de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi.

Le tuyau qui était installé à l’extérieur du bâtiment pour servir de jauge de niveau d’eau s’est détaché de son point de fixation. La niveau de radiations à l'endroit où la fuite s'est produite est 7 micro-Sv/h, ce qui est environ le même que  les environs.

Un employé de TEPCO à trouvé que la partie supérieure du tuyau, qui était fixé sur l’échelle d’accès du réservoir à l’aide de bande adhésive, s’était détaché et de l’eau polluée coulait. TEPCO a rattaché le tuyau.


Dans une autre source on précisait qu'il s'agissait d'un tuyau PVC, je l'imagine souple et transparent, attaché en siphon pour indiquer le niveau d'eau dans le réservoir.

June 30, 2011

Fumer tue

Source : Asahi 16.06.2011, en japonais
原発作業員が喫煙、内部被曝 福島労働局が近く聴取

Un ouvrier de la centrale nucléiare de Fukushima a fumé [du tabac], et a subi une exposition interne aux rayonnements. Le bureau de l'inspection du travail de Fukushima tiendra bientôt des audiences

TEPCO a communiqué le 15 juin qu'un ouvrier d'une entreprise de sous-traitance âgé d'une cinquantaine d'années qui était chargé du fonctionnement d'une grue à la centrale de Fukushiuma Daiichi, a enlevé son masque de protection intégrale et a fumé.

Il a souffert 0,24 msv d'exposition interne aux rayonnements due uniquement à son geste ce même jour.

Le bureau de l'inspection du travail de Fukushima entendra ses explications ainsi que celles des représentants de l'entreprise avec laquelle il était sous contrat. 

Le jour en question cet ouvrier assemblait la grue qui doit être utilisée pour ériger une couverture pour protéger le bâtiment du réacteur. Le même jour TEPCO l'a déchargé de cette opération. [mon impression est que TEPCO a réagi suite à sa fumette]

La loi de santé et sécurité professionnelle interdit formellement de fumer sur les lieux justement pour protéger contre l'inhalation des particules radioactives. Le bureau de l'inspection du travail de Fukushima publiera un avis des mesures correctives à être prises par l'entreprise si  lors des audiences des violations de la loi étaient constatées.

June 18, 2011

Vidéo de l'intérieur d'une voiture emportée par le tsunami, le chauffeur survit


From the beginning of the YT footage: see the car wreck, then the owner shows the broken camera, TV brought it to an expert and recovered recorded data, seven hours footage in total. Usual driving for 6 hours before the ground shakes at 1:26.
Commenter says at 2:13 that an hour has elapsed since the quake and car was stuck in a traffic jam, we can see in the left side of the screen the tsunami is coming. At 2.42 mark of 10 seconds since the water rise, M.MUROGA's car starts to float. WE can hear the car radio in the background.
Later basically commenter is describing what we see on screen, until the car is caught in a fast moving flow and swept away.
At 4:22 radio announces it's 4:00pm and it TV overlayed it yellow on screen, next text tells about houses and greenhouses are engulfed by the tsunami.
4:36 M.MUROGA is still inside the car, yet to decide what to do, 4:48 car is caught in the fast moving stream.
5:17 in front of his eyes he can see cars swept away. 5:32 the car with imprisoned M.Muroga spins and floats. 5:51 then, four minutes and half after the tsunami swept the car, it crashed against a house and the recording ended.
6:o7 onwards: We let M.Muroga who escaped the car just before it hit the house watch this video, he comments on the video.
6:27 Seeing the cars swept away, I thought it was a tsunami.
6:46 I saw the water coming in the car's mirror 6:53~7:00 he takes pictures with another camera he had on him (mobile phone?)
7:19 just describing what we see, cars bumping into each other. Under such condition impossible to get out, he realized.
7:26 if water recedes we will be safe I thought.
7:40 At this moment the car start moving faster, I was caught in the stream.
7:53 CG reconstruction
8:16 The place where M.Muroga escaped from his car.
8:20 Let's do it! (talking to himself he gets out through the window)

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Je me devais de poster d'abord en anglais, sur un autre site, voici en français:

Dès le début de la vidéo sur YT : on découvre l'épave du véhicule, puis le propriétaire montre la caméra cassée, l'équipe de l'émission ZERO l'a amené à un expert qui a pu récupérer des données, sept heures de vidéo au total. Conduite habituelle de 6 heures avant que la terre se met à trembler à 1:26.
Le commentateur dit à 2:13 qu'une heure s'est écoulée depuis que le séisme, et que la voiture a été prise dans un embouteillage, nous pouvons voir dans le côté gauche de l'écran l'arrivée du tsunami. A 2:42 apparaît un bandeau indiquant 10 secondes depuis que l'eau a commencé à monter, la voiture de M. MUROGA se met à flotter. Nous pouvons entendre la radio de la voiture en bruit de fond.
Puis ensuite le commentateur décrit essentiellement ce qui nous voyons à l'écran, jusqu'à ce que la voiture soit prise dans un flux rapide et emportée.
4:22 la radio annonce qu'il est 4:00pm et l'émission de TV l'a marqué en jaune sur l'écran, le texte suivant indique que des maisons et des serres sont engloutis par le tsunami.
4:36 M. MUROGA est toujours à l'intérieur de sa voiture, pas encore décidé quoi faire, 4:48 la voiture est prise dans un écoulement rapide.
5:17 en face de ses yeux il peut voir des voitures emportées. 5:32 la voiture avec l'emprisonné M. Muroga tournoie et flotte.
5:51 puis, quatre minutes et demie après que le tsunami a emporté la voiture, elle s'est écrasée contre un bâtiment et l'enregistrement a pris fin.
A partir de 6:07 : nous avons laissé M.Muroga qui s'est échappé juste avant que la voiture ne heurte la maison, visionner cette vidéo et nous recueillons ses commentaires.
6:27 en voyant les voitures emportées, j'ai cru que c'était un tsunami.
6:46 j'ai vu l'eau arriver dans mon rétroviseur intérieur, 6:53~7:00 il prend des photos avec une autre caméra qu'il avait sur lui (téléphone portable sans doute)
7:19 description de ce que nous voyons, des voitures se cognant les unes dans les autres. Il s'est rendu compte qu'il était impossible de quitter la voiture dans ces conditions.
7:26 si l'eau se met à descendre nous serions sauvés, j'ai pensé.
7:40 en ce moment la voiture commence à se déplacer plus rapidement, j'étais prisonnier du torrent
7:53 reconstruction graphique sur ordinateur
8:16 la place où M.Muroga s'est échappé de sa voiture
8:20 On y va! (se donnant du courage il s'extirpe par la fenêtre de la voiture)

June 12, 2011

Greenpeace : Elargir la zone d’évacuation pour les enfants et les femmes enceintes

Source : Japan Times du 10 juin 2011 (anglais), [archivé]

Le gouvernement devrait envisager l’évacuation des enfants et des femmes enceintes d'une zone plus large autour de la centrale nucléaire de Fukushima N°1 comme les radiations demeurent élevées même en dehors de la zone de 20km interdite d’accès, a dit jeudi à Tokyo Kumi Naidoo, Directeur exécutif de Greenpeace International.
L'équipe d'experts en radiologie de Naidoo a découvert aux côtés d'une zone d'école des points chauds qui affichaient une valeur de rayonnement maximale de 45 microsieverts en lecture horaire.
Tandis que la région a probablement des niveaux élevés de rayonnements en raison du relief ou d'autres conditions naturelles, Naidoo a insisté que le gouvernement central devrait mener des contrôles approfondis et fournir des informations précises et rapides aux résidents locaux.
"Suffisamment de vies ont déjà été perdues" à cause du tremblement de terre et tsunami du 11 mars, et il n'est pas justifiable pour le gouvernement de négliger les risques des rayonnements importantes pour la santé à Fukushima, il a déclaré à des journalistes au Club des correspondants étrangers du Japon.
Naidoo, qui est arrivé au Japon dimanche, s’est rendu à Fukushima pour rencontrer les chefs des gouvernements locaux et des gens touchés par la crise du 11 mars.
Au cours de la conférence de presse, Jan Beranek, un expert en radiologie de Greenpeace International, qui a accompagné Naidoo dans son voyage à Fukushima, a recommandé que le gouvernement élargisse la zone d'évacuation au moins jusqu’à 60 ou 70 km de l'usine.
Il a dit qu’il y avait des parcs et des espaces publics où le niveau de la radioactivité a enregistré 9 microsieverts par heure.
Même certaines écoles maternelles qui ont déjà subi un processus de décontamination enregistraient une lecture relativement élevée de 0,5 microsievert par heure, il a dit. Ce qui pourrait se traduire en une exposition annuelle de 5 millisieverts [4.38 pour être précis], qui était le seuil d'évacuation à Tchernobyl, a dit Beranek.
En temps normal le gouvernement recommande une dose maximale de 1 millisievert par an, mais l’augmente à 20 millisieverts en temps d'accident nucléaire.
Beranek a recommandé que les gens de Fukushima résidant dans des zones de niveaux élevés de radiation portent des masques et restent à l’intérieur de leurs domiciles.
La radiation de certains types de particules " n'est pas quelque chose qui disparaît en semaines ou des mois," a-t-il dit, expliquant que certains éléments chimiques peuvent être absorbés dans les organes et les os.
Tout en exprimant sa préoccupation que le niveau de la décontamination " n'a pas été suffisant" à Fukushima, Naidoo a dit aussi qu'il craint que les gens la bas n'aient pas reçu suffisamment d'informations du gouvernement central.
Faisant observer que de nombreux enfants vivant près des zones de niveaux élevés de radiation jouent en plein air sans porter de masques appropriées, il a critiqué le gouvernement d’être "trop lent" en expliquant les risques d'exposition.
Naidoo, originaire d’Afrique du Sud, a été nommé à la tête de l'ONG mondiale en novembre 2009. Il est prévu qu’il prenne part à une manifestation à Tokyo contre l'énergie nucléaire samedi.

Un calcul pourtant simple à faire :
365x24=8760 heures dans une année
8760x45microsieverts =>394200microsieverts par an, cela correspond à 394.2milisieverts par an
Divisons par 5, la dose-seuil d'évacuation à Tchernobyl => 78.84

Conclusion : Il y a des endroits à Fukushima qui reçoivent une radiation presque 80 fois (78.84 pour être précis) plus importante que la dose du seuil d'évacuation à Chernobyl. La recommandation d'élargissement de la zone d'évacuation y trouve sa justification.

June 7, 2011

Les inquiétudes de santé augmentent avec le réchauffement saisonnier

Source : quotidien Mainichi 06.06.2011, japonais, archivé l'anglais

A mesure que la vie dans les centres d'évacuation s'éternise et que la saison des pluies est prête à commencer dans le nord du Japon, durement touché par le Grand Tremblement de terre et Tsunami de l'Est du Japon du 11 mars, les mesures contre les intoxications alimentaires et les maladies infectieuses deviennentt une question de plus en plus urgente.

Dans certaines municipalités côtières des préfectures d'Iwate et de Miyagi [N°3 et N°4 respectivement] qui ont subi des dommages importants du tsunami, les systèmes d'adduction et de distribution d'eau n'ont pas encore été rétablis à la suite de la catastrophe du 11 mars. A la fin du mois de mai, par exemple, plus de 40 pour cent des ménages de Rikuzentakata étaient sans eau et des toilettes portables étaient vues alignées dans les centres d'évacuation.

Sur ordre de l'administration municipale, le 2 Juin, l'organisme sans but lucratif One Dish Aid [leur report, ma traduction] basé à Tokyo à nettoyé et désinfecté des toilettes à trois endroits différents dans la ville. Dans deux des endroits les tests effectués sur les poignées de porte, sièges de toilettes, les murs et autres parties ont constaté la présence des bactéries fécales, qui n'avaient pas été détectées en avril. La présence des bactéries hémolytiques a été constatée au troisième endroit.

Il n'y avait pratiquement pas de traces de bactéries rencontrées habituellement dans les toilettes après le nettoyage et la stérilisation, mais One Dish Aid prévient que plus de mesures doivent être prises dans les prochaines semaines: "Nous devons être attentifs non seulement aux toilettes portatives, mais aussi aux autres choses que de nombreuses personnes utilisent, comme les robinets. Nous ne devrions pas surestimer l'efficacité des antiseptiques à l'éthanol, mais au contraire utiliser simultanément des désinfectants hypochloreux."

La propagation de virus la grippe et Noro [wiki norovirus], qui sont habituellement actifs les mois d'hiver, est également une préoccupation majeure. Selon les départements de la Santé Publique à Miyagi, Iwate et Fukushima, la grippe de type B s'est manifestée dans les écoles et ailleurs en mai.

"Il est possible que l'apparition de maladies infectieuses dans les écoles pourrait conduire à des flambées dans des centres d'évacuation, avec des enfants en tant que médiateurs," a déclaré un responsable du bureau de promotion de la santé du gouvernement de la préfecture d'Iwate.

Le système immunitaire des résidents locaux est mis à rude épreuve par l'alimentation déséquilibrée qui est toujours un problème dans certains lieux de la région sinistrée. Le departement local de santé publique de la ville de Noda de la préfecture d'Iwate  a contrôlé la nourriture consommée par les résidents dans les centres d'évacuation, et a trouvé qu'elle manquait de vitamine C et fibres alimentaires. Les fonctionnaires ont déclaré qu'ils prévoyaient d'assurer un service de conseils en nutrition aux résidents qui quittent les refuges pour des logements temporaires.

Entre temps, dans la ville d'Ishinomaki de la préfecture de Miyagi, les mouches attirées par le poisson en décomposition dans une usine de transformation de fruits de mer du port d'Ishinomaki détruite par le tsunami ont été vues dans le centre d'évacuation établi à l'école primaire Kazuma située à environ 2 kilomètres. Les résidents ont pris soin de maintenir les normes d'hygiène, mais s'inquiètent tout de même des ravages que "les mouches du désastre sismique" pourraient causer, si elles devaient accéder à leur nourriture.

"Nous n'avions jamais vu de mouches aussi grosses avant le séisme», a déclaré un résident.

L'Association japonaise de contrôle des animaux nuisibles (JPCA) dit bien que les mouches ne sont pas une cause directe des maladies infectieuses, elles peuvent transmettre des bactéries, comme E. coli O157.

Dans les zones ravagées par le tsunami encore jonchés de gravats, les municipalités distribuent de la chaux hydratée à utiliser comme désinfectant. Alors que les experts du département de santé publique d'Ishinomaki disent que la chaux hydratée n'est pas très efficace lorsqu'on l'applique sans avoir préalablement enlevé les décombres, le JPCA dit que c'est une mesure provisoire nécessaire en l'absence de temps pour l'enlèvement des débris.

Dans le préfectures d'Iwate et Miyagi, un total de neuf cas de tétanos ont été signalés. Bien que le ministère de la Santé, du Travail et de la Protection Sociale dit qu'ils ont été causés par des blessures subies lors du tsunami, les services de santé locaux mettent en garde les résidents du risque d'attraper le tétanos au cours de travaux de nettoyage des débris.

"Pendant les travaux de nettoyage, nous aimerions que les gens s'assurent non seulement de porter des masques, mais aussi de porter des chaussures à semelles épaisses," a déclaré un responsable du département de Santé Publique de la ville de Shiogama de la préfecture de Miyagi.

Du Plutonium détecté dans le sol à l'extérieur de la centrale de Fukushima

Le quotidien Mainichi (anglais) rapporte le 06 juin les résultats des analyses des échantillons de terre collectés avant le 22 avril. (archivé)

Une petite quantité de plutonium qui aurait été émise par la centrale nucléaire avariée de Fukushima N° 1 a été détectée dans le sol à l'extérieur de la centrale, a déclaré dimanche un chercheur d'une université.

C'est la première fois que du plutonium qui aurait été émis par l'usine de Fukushima endommagée par le mega-tremblement de terre et tsunami du 11 mars a été détectée dans le sol à l'extérieur de l'usine.

Masayoshi Yamamoto, professeur à l'Université de Kanazawa, a déclaré, toutefois, que le niveau du plutonium détecté dans des échantillons de sol prélevés dans la ville d'Okuma dans la préfecture de Fukushima, à environ 1,7 kilomètres de l'entrée principale de la centrale nucléaire [vue satellite - les jetées indiquent clairement sa location], est inférieur au niveau moyen de plutonium observé au Japon suite à des essais passés de bombes nucléaires à l'étranger.

Le ministère de l'Education, de la Culture, des Sports, des Science et de la Technologie a trouvé une petite quantité de plutonium dans le sol extérieur de l'usine lors d' une enquête antérieure, mais on croyait que la substance avait été émise dans ces essais de bombes nucléaires conduits ailleurs.

Mais en analysant la proportion de trois types d'isotopes du plutonium, Yamamoto a déterminé que la substance a été rejetée par l'usine avariée de Fukushima et n'était pas [déposée] par des essais nucléaires passés conduits ailleurs.

Les échantillons de sol ont été recueillis par une équipe de chercheurs de l'Université de Hokkaido avant le 22 avril. Le gouvernement a désigné la ville qui est incluse dans la zone d'évacuation de 20 kilomètres de rayon de l'usine comme un «no-go" zone où les résidents sont exclus d'entrée, a dit Yamamoto.

June 4, 2011

Exclusive Arnie Gundersen Interview: The Dangers of Fukushima Are Worse and Longer-lived Than We Think - Chris Martenson

Exclusive Arnie Gundersen Interview: The Dangers of Fukushima Are Worse and Longer-lived Than We Think

Part 2 of Arnie Gundersen Interview: Protecting Yourself If The Situation Worsens

Le Médiateur réclame des informations claires sur la contamination de Fukushima

Le Médiateur réclame des informations claires sur la contamination de Fukushima

NISA admet avoir détecté du Tellure-132 le matin du 12 mars à 6km de la centrale.

NISA (Agence de Sûreté Nucléaire et Industrielle japonaise) admet avoir détecté du Tellure-132 le matin du 12 mars à 6km de la centrale.

Le journal Yomiuri rapporte dans son édition d'aujourd'hui que du Tellure-132 avait été détecté à 6km de la centrale, le matin du 12 mars, c'est-à-dire avant l'explosion du réacteur N°1 l'après-midi du même jour et avant la libération de pression contaminant l'air libre par TEPCO plus tôt l'après-midi. (archivé)

Il a été révélé que le radionucléide dont la présence indique que la température du combustible nucléaire a dépassé 1000 degrés Celsius a été détecté dans la matinée du 12 mars dans la ville de Namie dans la préfecture de Fukushima, à environ 6 kilomètres [au nord] de la centrale nucléaire de Fukushima.
Annonce faite par l'agence de sûreté nucléaire et industrielle (NISA) du Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (METI) le 3 Juin. Interrogé sur la divulgation, après plus de deux mois après le début de l'accident, le porte-parole de l'Agence Hidehiko Nishiyama a défendu son agence en disant: «Nous n'avions pas l'intention de cacher l'information, mais l'idée de la divulguer au public ne nous est jamais venue. Nous sommes désolés. " La Commission du gouvernement sur l'accident de Fukushima pourra enquêter sur l'incident plus profondément.
Le radionucléide détecté était du Tellure-132et sa présence a été constatée dans les particules de poussière dans l'air. Il a été détecté avant la libération de pression du réacteur 1, qui a émis de la vapeur radioactive.

Le wiki dans sa page Produits de fission indique
125Te
127Te
128Te
129Te
130Te
131Te
132Te
Tellurium-132 and its daughter 132I are important in the first few days after a criticality. It was responsible for a large fraction of the dose inflicted on workers at Chernobyl in the first week.
The isobar forming 132Te/132I is: Tin-132 (half life 40 s) decaying to antimony-132 (half life 2.8 minutes) decaying to tellurium-132 (half life 3.2 days) decaying to iodine-132 (half life 2.3 hours) which decays to stable xenon-132.

Tellure-132 et son descendant le Iode-132 sont importants dans les premiers jours après un accident de criticité. Il a été responsable d'une large fraction de la dose [de contamination radioactive] infligée aux travailleurs de Tchernobyl la première semaine.
La demi-vie du Tellure-132 est de 3,2 jours.

L'Université de Berkeley, en Californie aux Etats-Unis, détectait du T-132 dans l'air continuellement entre le 18 mars et le 30 mars.

Ce qui voudrait dire que le combustible de Fukushima libérait de radionucléides résultant de ses conditions d'opérations normales, mais aussi que la réaction de fission s'est maintenue des jours et des jours.

Cela balaye les louanges chantés par la IAEA au gouvernement japonais dans leur rapport préliminaire publié sur le site du Ministère des Affaires Etrangères japonais, duplicate ici sur le site UN news center.

“Japan’s response to the nuclear accident has been exemplary… [and that the country’s] long-term response, including the evacuation of the area around stricken reactors, has been impressive and well organized.”

"La réponse du Japon à l'accident nucléaire a été exemplaire...et la réponse à plus long terme, y compris l'évacuation dans la zone autour des réacteurs en détresse, a été impressionnante et bien organisée."

Echo: post du 01.06.2011
"La réponse du gouvernement japonais à l'accident a été "merveilleuse et bien organisée".

June 3, 2011

La commission de sûreté nucléaire japonaise prête à réduire les seuils de sécurité des aliments

Dirigée par Haruki Madarame ["Detarame"  ou "n'importe quoi", comme le moquent les japonais furieux], la commission de sûreté nucléaire a proposé au gouvernement japonais de réduire les limites provisoires de sécurité pour les aliments, tandis que la catastrophe s'éternise à Fukushima.

Article du quotidien Mainichi (en japonais), (archivé):
Le 2 Juin la Commission de sûreté nucléaire dépendante du Cabinet Office [Conseil des ministres] a indiqué la nécessité de réviser les limites provisoires de sécurité pour les matériaux radioactifs dans les aliments et l'eau potable. La loi japonaise de la Sécurité alimentaire n'a pas de normes de sécurité formelles pour les matières radioactives.

Après la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais a fixé des limites provisoires de sécurité des matières radioactives pour chaque aliment de sorte que la radiation totale [nourriture et eau?] serait inférieure à 5 millisieverts par an.

Ce chiffre est le plus strict parmi les recommandations de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) et ses directives aux autorités d'encadrer les livraisons des denrées alimentaires.

Toutefois, comme l'accident de Fukushima continue, certains experts ont exprimé la crainte que [ces chiffres provisoires] ne correspondent pas à la situation réelle [c'est à dire qu'ils sont trop bas]. Le membre de la commission Seiji Shiroya a dit lors de la réunion ad hoc de la Commission le 02 juin qu'"Il n'est pas souhaitable d'utiliser les chiffres provisoires comme s'ils étaient gravés dans la pierre."

01.06.2011 CRIIRAD detecte un haut niveau de radioactivité

A la date du 1er juin la NHK rapporte sur son site web

Un Institut de recherche français détecte un haut niveau de radioactivité

Un organisme de surveillance indépendant français a trouvé dans la préfecture de Fukushima un rayonnement 60 fois plus élevé que le niveau annuel de référence pour les gens ordinaires recommandé par une commission internationale.

Bruno Chareyron, directeur de l'institut de recherche CRIIRAD, a informé mercredi les journalistes à Tokyo, des résultats de son étude de l'air dans la préfecture de Fukushima.

Les mesures et les calculs ont conduit à un montant annualisé de 60 millisieverts dans une ferme du village d'Iitate de la préfecture.

Le niveau est 60 fois plus élevé que la limite annuelle de 1 millisievert recommandée par la Commission internationale de protection radiologique [ICRP] pour les gens ordinaires, à l'exception des travailleurs exposés aux radiations.
Les chercheurs ont également trouvé des niveaux élevés de rayonnement dans la ville de Fukushima. À certains endroits dans la ville, les niveaux de radioactivité étaient de 7 à 9 millisieverts par an.

Chareyron a exhorté le Japon à augmenter le nombre de points de surveillance afin qu'il puisse fournir au public des informations détaillées sur les effets négatifs des radiations provoquées par l'usine de Fukushima Daiichi calamiteuse.

L'enquête d'une semaine commencée le 24 mai a été menée en coopération avec une organisation non gouvernementale japonaise.
Mercredi, 01 juin, 2011 21:49 0900 (JST)

Mise sur le marché en juillet de deux médicaments pour éliminer le plutonium de l'organisme

Asahi rapporte que deux médicaments aidant à éliminer le Plutonium de l'organisme seront approuvés en juillet et seront mis en vente. (archivé)

Deux médicaments qui aident à expulser des matières radioactives de l'organisme sont prêts à être approuvés en juillet, comme convenu par les experts lors d'une réunion du Comité sur la Médecine et de la Sécurité Alimentaire du Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales qui s'est tenue le 1er juin.

Ces médicaments sont ジトリペンタートカル et アエントリペンタート,
[ZITORIPENTATOKARU] et [AENTORIPENTATE] respectivement, phonétiquement tiré du katakana.

Ils seront commercialisés par la compagnie Nihon Medi-Physics,
qui clame sur son cite
Les domaines de la médecine et de la physique ont fusionné dans le domaine unique de la médecine nucléaire. Comme notre nom l'indique, le NM-P a une base solide de technologies avancées et confiance de la clientèle dans le domaine de la médecine nucléaire diagnostique, et contribue à une meilleure santé à travers l'exploration des fonctions physiques.

Selon le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales, les médicaments sont utilisés pour les personnes qui ont inhalé une grande quantité de matières radioactives ou qui ont des plaies ouvertes à partir de lesquelles les matières radioactives ont pénétré dans l'organisme lors d'un accident de centrale nucléaire. Ils se sont révélés efficaces pour expulser le plutonium dans l'urine. Ils sont approuvés aux États-Unis, en Allemagne et en France à partir d'octobre 2010.

Cette approbation semble a point nommé pour traiter les travailleurs contaminés à la centrale de Fukushima, mais comme l'article ne le mentionne pas on est induit à penser qu'une administration à large échelle est envisagée, une manière détournée d'admettre la contamination par le plutonium, et autres américium et curium de larges zones libérés suite à la catastrophe de la centrale de Fukushima.
Pas d'information sur le site du ministère, ni sur celui de la compagnie chargée de la vente.

Le wiki en français sur les chélateurs n'est pas très bavard mais l'article correspondant en anglais donne ceci:

DTPA a été considéré pour le traitement de la contamination interne par les matières radioactives comme le plutonium, l'américium et autres actinides. En théorie, ces complexes sont plus susceptibles d'être éliminés dans l'urine. Il est normalement administré sous forme de sel de calcium ou de zinc.

June 1, 2011

01.06.2011 Explosion près du réacteur N°4

L’article publié par l'AFP chez Google (archivé) ne donne pas beaucoup de détails, il conduit plutôt à se poser des questions.

Explosion à la centrale nucléaire japonaise, probablement « bouteille de gaz »

Une explosion a été entendue mardi à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi touchée par le tsunami, mais aucune augmentation des niveaux de rayonnement, ni aucun blessé n'ont été signalés, a déclaré l'exploitant de la centrale.

Tokyo Electric Power Co. (TEPCO), qui a lutté pour contrôler l'usine paralysée de Fukushima, a dit que l'explosion a été entendue quand des machines lourdes télécommandées travaillaient  près du bâtiment du réacteur quatre.

"Les machines étaient commandées à distance pour enlever des décombres lorsque l'explosion a été entendue," un porte-parole de TEPCO a déclaré à l'AFP.

«Les travailleurs locaux croient qu’une bouteille de gaz pourrait avoir été endommagée et a causé le bruit de déflagration, elle a dit. "Personne n'a été blessée car il s'agissait d'une opération commandée à distance. Des changements dans les niveaux de radiation n’ont pas été détectés dans la région."

* Possible que des bouteilles de gaz présentes sur le cite de la centrale auraient été déplacées par le tsunami, mais utiliser des engins lourds télécommandés suppose qu'on dispose d'un plan précis de l'endroit où on les fait travailler, depuis le temps un tel plan doit exister.
* L'article de DowJones parle d'une citerne souterraine de gaz à proximité du bâtiment du réacteur N°4, un autre défaut de conception de la centrale?
* Le sol et tous les débris le jonchant sont couverts de particules radioactives, comment est-il possible que le souffle d'une explosion ne les fasse pas tourbillonner dans l'air et qu'en conséquence on ne détecte pas d'augmentation de la radioactivité?
* Il parait que la transmission vidéo (dernier paragraphe) en direct de Fukushima par les caméras de surveillance a été suspendue pour une période prolongée le temps de cet "incident", raison évoquée : brouillard dense. Mais peut-on faire travailler des engins lourds télécommandés dans un brouillard dense? La même personne termine en supposant que c'est la piscine de stockage du combustible usé du réacteur 4 qui s'est écroulée.

01.06.2011 La visite des experts de la IAEA se termine, leur rapport est prêt

L’équipe multinationale des experts de la IAEA était arrivée le 23 mai pour une visite de 10 jours des installations à Fukushima. Le petit article publié ce matin par le Mainichi Shinbun, (archivé)  indique qu’ils n’ont aucune critique à faire sur la manière dont TEPCO a gère (gère) la crise ni sur les réactions du gouvernement face au désastre.

Ce que l'on peut retenir en gros des louanges qu'ils chantent :

Le risque de tsunami a été sous-estimé. Les gens qui construisent des centrales nucléaires et les personnes qui les exploitent devraient tenir plus compte de l'impact des "catastrophes naturelles" ;

L’agence de Sûreté nucléaire et industrielle (agence de régulation pour l'industrie nucléaire) devrait être plus indépendante ;

La réponse initiale devrait être mieux pensée ;

L’évaluation de la génération et l’explosion de hydrogène dans les unités 1 et 3 a été conduite de maniéré détaillée, des mesures pour réduire ce risque sont nécessaires ;

Présence à l'usine des travailleurs qualifiés dévoués et déterminés ;

La "feuille de route" de TEPCO doit être révisée avec l’évolution de la situation, et une certaine forme de coopération internationale peut être possible.

La communauté internationale devrait tirer des leçons de l'accident de Fukushima I comme un enseignement sur la sûreté nucléaire.

La réponse du gouvernement japonais à l'accident a été "merveilleuse et bien organisée".

Aujourd’hui, le 01.06, est planifiée leur visite à la résidence du Premier ministre pour l’informer de leurs actions et conclusions.

May 31, 2011

15.03.2011 Pour expliquer le problème de la centrale de Fukushima caca et pet sont au programme


Original:

30.05.2011 La défaillance d'une pompe porte le réacteur N°5 de Fukushima près de l'ébullition

Article publié dans l'édition en ligne du JapanTimes, archivé ici.

La pompe à eau de mer du système de refroidissement du réacteur N°5 de la centrale de Fukushima est tombée en panne samedi soir, ce qui a incité les équipes de réparation d'installer une pompe de secours 15 heures plus tard dimanche après-midi, d’après l’opérateur Tokyo Electric Power Co.

Tepco a découvert que la pompe s'était arrêtée à 21 heures samedi, mais a rendu cette information publique que dimanche matin. L'opérateur menacé de toute part a déclaré qu'il a informé les gouvernements locaux et centraux de la situation samedi soir.

La pompe à eau de mer a été mise en place après que les pompes d'origine du réacteur ont été rendues inopérantes par le séisme et le tsunami du 11 mars. Elle faisait partie du système primordial d’Enlèvement de la Chaleur Résiduelle qui ensuite a été utilisé pour placer le réacteur  dans un arrêt à froid le 20 Mars en toute sécurité.

Contrairement aux réacteurs 1 à 4, le N°5 courre moins de risques de fusion du coeur car il n'a pas été endommagé par des explosions d'hydrogène comme certains autres l’ont été et parce que les travailleurs ont réussi à rétablir l'alimentation externe à son système de refroidissement.

La pompe alimentait en eau de mer l'échangeur de chaleur RHRS, qui l'utilise pour refroidir l'eau douce utilisée pour réguler la température du réacteur et de sa piscine de combustible usé. La cause de la défaillance de la pompe n'était pas immédiatement connue, mais a vraisemblablement été causée par l’encrassement de certaines de ses parties par l’eau de mer, a dit le porte-parole de Tepco Junichi Matsumoto lors d'une conférence de presse dimanche matin.

A midi, dimanche, le cœur avait atteint une température de 93,6 degrés et la piscine de combustible avait atteint 46 degrés, comparé à 68 degrés et 41 degrés, respectivement, à 9 h le samedi. La pompe de secours s’est mise en route à 12:31, ce qui a fait descendre la température du cœur à 83 degrés à 13 heures, a déclaré un porte-parole de Tepco par téléphone plus tard dimanche.

La température du cœur doit rester en dessous de 100 degrés pour maintenir le statut d’arrêt à froid. Toute température  au-dessus peut entraîner l'évaporation de l'eau et d'exposer les barres de combustible.

Tepco a lancé la mise en place de la pompe de secours à 8 heures le dimanche. Matsumoto a déclaré que Tepco n'a pas commencé avant le matin parce que les températures des deux installations étaient en lente progression et un système d'urgence d'injection d'eau était disponible pour l'unité 5.

"Nous avons jugé qu'il était préférable d'attendre le matin, plutôt que de commencer à travailler alors qu'il fait nuit. Nous ne pensions pas que cela puisse poser un danger immédiat", a déclaré Matsumoto.

"Même si la température (du coeur) atteint 100 degrés, le système alternatif d'injection d'eau est disponible, a t-il dit.

Pourtant, Matsumoto a admis qu '«il aurait été préférable" d'informer les médias plus tôt sur la défaillance de la pompe.

Tepco est la cible de critiques pour ses manquements à divulguer des informations pleinement et rapidement depuis le début de la crise nucléaire le Mars 11. Le séisme et le tsunami ont gravement endommagé les unités 1, 2, 3 et 4 de Fukushima n ° 1, mais au moment de la catastrophe les n ° 5 et 6 étaient déjà à l'arrêt pour des inspections régulières.

May 29, 2011

20.04.2011 Brochure du MEXT "Pour comprendre correctement la radioactivité"

Le Ministère de l'éducation, de la culture, des sports, de la science et de la technologie [oui, ça en fait beaucoup, merci Koizumi-san], MEXT est son sigle, a publié le 20 avril une brochure "Pour comprendre correctement la radioactivité" (PDF, en Japonais) à destination des enseignants (pages 1~11) et des parents (pages 12~23).

Quelques perles choisies de la partie réservée aux enseignants (les blocs marqués en rouge sur le PDF) :

Les matériaux radioactifs sont de par leur nature instables, quand ils sont stabilisés, ils cessent d'émettre des radiations.


L'environnement naturel est source de radiations.../...et aussi on en reçoit quand on passe une radiographie. Il n'y donc pas de raisons de s'inquiéter. Quand on réagit de façon excessive à ce sujet [la radiation], cela produit des effets négatifs dans la vie de tous les jours et créé de la discrimination inutile.


L'exposition à la radiation se produit de deux manières.../..., interne et externe. Les deux conduisent à des lésions identiques dans le corps et même si on aspire ou avale des particules radioactives, elles sont éventuellement éliminées de l'organisme.


Le ICRP [International Commission on Radiological Protection] indique.../...en cas d'urgence il est possible d'établir le norme de 1 à 20 miliSV/an.../...alors nous avons établi notre norme à 20miliSV/an.

La norme ICRP ignore complètement l'ingestion, mais passons.

Dans une occasion rare, il est possible qu'il y est des zones où des matières radioactives se soient accumulées dans un endroit.../...alors juste par précaution, invitez les élèves à se laver les mains et se gargariser souvent.


Il n'y a aucune précaution à prendre et vous pouvez continuer votre mode de vie habituel dans une zone qui enregistre sous 3,8microSV/heure.


Il n'y a pas eu d'émissions importantes de matières radioactives depuis le 17 mars. en conséquence, si il y avait des particules radioactives attachées à vos vêtements ou votre corps, elles devraient être déjà éliminées. Même si vous en aviez avalé de la matière radioactive, à présent elle serait déjà éliminée.


Limite acceptable de volume de radiations.../...au dessus de 250miliSV/h le nombre de globules blancs dans le sang diminue temporairement.


Dans l'histoire de la humanité il n'y a pas de preuve d'un effet négatif de la radiation sur les gènes humains (y compris les victimes de Hiroshima et Nagasaki, les tests nucléaires et Chernobyl); la probabilité d'une personnes à développer un cancer
augmente de 0,5 lors d'une exposition d'un niveau de 100miliSV; il n'existe pas de preuve de développer un cancer si on vit sous le niveau de 100miliSV.


Pourtant, l'idée existe que le risque de développer un cancer augmente même à des niveaux infimes d'exposition aux radiations. Il est donc préférable d'éviter autant que possible l'exposition aux radiations.


Suite à cet accident [Fukushima] nous nous attendons à quelque cas de cancer de la thyroïde chez les enfants. Il n'y a pas eu d'augmentation des cas de cancer de la thyroïde chez les enfants suite à l'accident de Chernobyl.


Pages 7 à 19 : des recommandations à ne pas stresser et des explications comment le stress nuit au bien être général.


Il a été indiqué que les dégâts à la santé mentale causés par une inquiétude excessive sont beaucoup plus sérieux que ceux causés par l'exposition à la radiation.
Quand les parents sont surmenés intellectuellement cela a des conséquences directes sur la santé mentale des leurs enfants. Il est très important pour les parents d'acquérir des connaissances correctes sur le rayonnement et de ne pas être trop inquiets.

Explication sur la relation entre les réactions du cerveau et le stress.

Lorsque vous êtes stressé, vous vous sentez lourd et avez des vrombissements, vous vous sentez abattu .../... cause des maux de tête et des maux d'estomac .../... parce que votre cœur et le corps sont si bien connectés.

L'expérience que vous vous sentez incontrôlable demeure en vous pour longtemps comme un traumatisme.

Le PTSD (post-traumatic stress disorder - trouble de stress post-traumatique) se produit lorsque vous faites face à une expérience dans laquelle votre vie est en jeu.

Mais le meilleur est à la fin :

Si vous êtes trop inquiets au sujet des rayonnements, cela va provoquer des instabilités à la fois physiques et mentales sur vous .../... et sur vos enfants. Alors, s'il vous plaît ne croyez pas  les rumeurs et les fausses informations. Vous devriez obtenir des informations correctes de votre école.
Ensuite, vous aurez une vie quotidienne plaisante, brillante, harmonieuse et stable, jour après jour en évitant les dommages inutiles sur vous.

May 27, 2011

11.05.2011 Sortie éducative suivie de consomation de tempura de feuilles de thé à Bando City, Ibaraki

Le lièvre soulevé par le bloggeur que je suis me fait dresser les cheveux sur la tête!
Garder un semblant de normalité conduit à des activités aberrantes, comme par exemple la cueillette de nouvelles feuilles de thé par des écoliers de la ville de Bando, préfecture d'Ibaraki le 11 mai.

Un évènement annuel, planifié avant le désastre de Fukushima, mais il est incroyable qu'ils ont non seulement conduit les enfants à effectuer la cueillette sous la pluie mais de plus faire, et consommer!, de la tempura (beignets) avec les feuilles collectées.

Rien qu'une semaine plus tard on découvrait un niveau de Césium radioactif élevé, de l'ordre de 830 becquerels par kilogramme dans le thé cultivé et ramassé au même endroit.
                
La page de l'organisateur donnant la description a été retirée mais le Google cache la garde encore.
A toute fin utile, voici le PDF.

En français cela donne ceci:

Mercredi 11 mai, 2011 "Sortie éducative sur le thé à Sashima",  des élèves de troisième année des écoles élémentaires de la ville de Bando ont ramassé des feuilles de thé sous la pluie, ont apprécié la tempura préparée avec les feuilles fraichement cuiellies.

Sponsor : Le Conseil scolaire (rectorat) de la ville de Bando, prefecture d'Ibaraki, téléphone 0297-35-2121

Le mercredi 11 mai la Sortie éducative annuelle de thé de Sashima a eu lieu dans l'Université d'agriculture de la préfecture d'Ibaraki à Bando. Il pleuvait, mais des élèves de troisième année de 13 écoles élémentaires de la ville de Bando ont pris part à cet évènement.

Les élèves de 13 écoles étaient divisés en 6 groupes, et ont tour à tour ont appris sur le thé. La sortie éducative a été initialement créée dans la région de Sashima, qui est célèbre avec son thé de Sashima, mais à la création de la ville de Bando par la fusion de villes de Iwai et Sashima, elle a pris de l'ampleur.

Cette photographie (Google n'a pas gardé trace des photos dans son cache) montre les élèves de l'école élémentaire N°1 appartenant à la groupe N°3. Quand un employé municipal de la ville de Bando les salue, ils répondent vigoureusement.

Le président du Conseil scolaire de la ville de Bando salue les participants.

Le président de la section de la ville de Bando de la Coopérative des producteurs de thé d'Ibaraki donne des explications sur la culture du thé et les élèves écoutent attentivement.

Il est temps à présent de se diriger vers les plantations de thé et ramasser des feuilles.

Vert éclatant, nouvelles feuille du thé. On pourrait presque sentir l'arôme d'une infusion de thé.

Des élèves tenant dans leur mains présentent à l'objectif les feuilles de thé qu'ils viennent de cueillir.

Ils ramassent les feuilles de thé en rang de deux.  Pour certains, cela pourrait être la première fois qu'ils touchent des feuilles de thé.

Les instituteurs passent de bons moments avec leurs élèves.

Des membres d'une association d'habitants de la ville de Bando préparent de la tempura en utilisant les feuilles qui viennent d'être cueillies par les élèves.
Déguster la délicieuse tempura de feuilles de thé. Pour certains, cela pourrait être leur première fois.

Organisateur : La Section de Bando de la Coopérative des producteurs de thé d'Ibaraki
Sponsor : Ville de Bando, Conseil Scolaire de la vilmle de Bando